Né au Québec, Claude Gagnon a vécu au Japon durant les années 1970, où il est devenu le premier étranger à remporter le New-Director-Award de la Guilde des réalisateurs du Japon pour son long métrage Keiko. En 1987, il a réalisé Kenny (autrement appelé The Kid Brother), un film qui met en vedette un garçon né cul-de-jatte. Premier film canadien à remporter le Grand Prix des Amériques au Festival des films du monde de Montréal, Kenny a aussi mérité une mention spéciale de l’UNICEF et le prix UNESCO (le premier prix du Kinderfest) du Festival international du film de Berlin. De plus, le film a gagné les trois premiers prix du Festival international de films pour enfants et pour la jeunesse de Moscou. En France, plus de 500 000 personnes ont vu le film, enregistrant ainsi un succès commercial record. Par la suite, il a été distribué partout dans le monde.
En 2005, Kamataki, son septième long métrage, a remporté cinq prix dont celui de la meilleure réalisation, un People’s Choice Award et le prix FIPRESCI du Festival des films du monde de Montréal, en plus d’obtenir une mention spéciale du jury au Kinderfest du Festival international du film de Berlin. Les films de Gagnon sont bien connus dans le monde, surtout au Japon, en Amérique du Nord et en Europe. Quatre de ses films (dont Kenny et Kamataki) ont été présentés au Festival international du film de Berlin. En outre, son film Visage pâle, paru en 1985, a été mis en nomination en France pour le prestigieux César du meilleur film étranger.
Réalisée selon un scénario original écrit par Gagnon après un séjour de deux ans à Okinawa, Karakara, sa dernière production, est un film d’errance adoptant une optique unique sur les personnes d’âge mûr.